Les qualités d’un bon enseignement
-Aimez et maîtrisez la discipline à enseigner.
-Aimez enseigner et partager votre passion.
-Aimez vos élèves, ils vous le rendront bien.
Ne prenez pas cet air suffisant qu’on certains professeurs à l’égard de leurs élèves, sous prétexte qu’ils ont un petit savoir à leur transmettre. Apprenez à bien les connaître ils vous en apprendront aussi. Il y a sûrement des matières où ils brillent plus que vous.
Soyez présent, vous pouvez être le meilleur enseignant, si vous brillez par votre absence vous aurez beaucoup de mal à inculquer à vos élèves certaines valeurs comme le respect, par exemple.
Le respect fonctionne avec des principes de réciprocité, le mépris aussi d’ailleurs.
Ne vous laissez pas « gouroutiser » par des élèves qui vous appellent « maître » ou « sensei ».Certains clubs d’arts martiaux sont plus apparentés à des sectes qu’à des associations sportives.
Encouragez vos élèves à aller découvrir d’autres choses ailleurs, ne vous conduisez pas à leur égard comme un mari jaloux. Ils vous seront toujours reconnaissants plus tard de leur avoir montré « la voie ».
L’enseignant a un rôle d’éducateur à un moment souvent charnière de l’adolescent. Celui-ci est facilement impressionnable et influençable. Faites lui bien comprendre que les techniques que vous enseignez ne fonctionne pas forcément à chaque fois et qu’elles sont soumises à toutes sortes de paramètres. Le combat n’est pas une science exacte.
Faites comprendre aux élèves que seul un travail de longue haleine peut permettre la réalisation de techniques relativement fiables en situation.
Il faut les encourager, mais aussi leur remettre régulièrement les pieds sur terre grâce à des mises en situations se rapprochant de la réalité, notamment en ce qui concerne les armes blanches.
Laisser croire à un élève qu’il détient grâce à vous l’arme absolue est absurde et criminel.
Posez-vous toujours les bonnes questions :
-Que puis-je faire pour améliorer le geste de l’élève.
-Que puis-je faire pour faire progresser ma technique.
-Que puis-je faire pour que mon enseignement reste attractif et crédible.
-Que puis-je faire pour que mes techniques soient efficaces.
-Que puis-je faire pour que mes élèves gardent de moi le souvenir d’un homme en quête de vérité. Un homme honnête et sincère qui a toujours essayé de guider les élèves sur la bonne voie en les éclairant de son petit savoir.
Ne cherchez pas quelle est la discipline la plus efficace. Ce n’est pas tellement l’arme qui est importante mais plutôt celui qui la porte.
De même que le but à atteindre est souvent moins important que le chemin qui y mène.
Le spécialiste qui ne pratique qu’une discipline ne détient qu’une infime partie du combat. Il faut être curieux de tout et pratiquer un maximum de styles différents.
Il ne faut pas juger sans connaître.
L’enseignant se donne en représentation lorsqu’il donne son cours, quelques soient ses problèmes, il se doit de les laisser au vestiaire.
Il doit convaincre, séduire et animer.
Le savoir faire et le faire savoir.
L’éducateur sportif est avant tout un chercheur qui ne doit pas se contenter de transmettre ce qu’il a appris, il doit tenter de faire progresser et d’améliorer sans cesse la technique et la façon de transmettre.
Démontrer sans trop se montrer.
L’élève passe par plusieurs phases bien distinctes :
-Il est d’abord inconscient de son incompétence. (Il doit constater son incompétence).
-Puis il prend conscience de son incompétence. (Prise de conscience)
-Il est ensuite inconscient de sa nouvelle compétence. (Le renforcement mental va jouer son rôle)
-Puis enfin conscient de sa compétence (La prise de confiance, mais avec vigilance).
Robert Paturel (pratiquant)